‏ Daniel 10

Ces quatre grandes bêtes sont quatre Rois, qui s’élèveront sur la terre. 1Et les Saints du Souverain recevront le Royaume, et obtiendront le Royaume jusqu’au siècle, et au siècle des siècles. 2Alors je voulus savoir la vérité touchant la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, et fort terrible, de laquelle les dents étaient de fer, et les ongles d’airain, qui mangeait, et brisait, et foulait à ses pieds ce qui restait ; 3Et touchant les dix cornes qui étaient en sa tête ; et touchant l’autre corne qui montait, par le moyen de laquelle les trois étaient tombées ; et de ce que cette corne-là avait des yeux, et une bouche qui proférait de grandes choses ; et de ce que son apparence était plus grande que celle de ses compagnes. 4J’avais regardé comment cette corne faisait la guerre contre les Saints, et les surmontait. 5Jusqu’à ce que l’Ancien des jours fût venu, et que le jugement fût donné aux Saints du Souverain, et que le temps vînt auquel les Saints obtinssent le Royaume. 6Il me parla donc ainsi : La quatrième bête sera un quatrième Royaume sur la terre, lequel sera différent de tous les Royaumes, et dévorera toute la terre, et la foulera, et la brisera. 7Mais les dix cornes sont dix Rois qui s’élèveront de ce Royaume, et un autre s’élèvera après eux, qui sera différent des premiers, et il abattra trois Rois. 8Il proférera des paroles contre le Souverain, et détruira les Saints du Souverain, et pensera de pouvoir changer les temps et la Loi ; et les Saints seront livrés en sa main jusqu’à un temps, et des temps, et une moitié de temps. 9Mais le jugement se tiendra, et on lui ôtera sa domination, en le détruisant et le faisant périr, jusqu’à en voir la fin. 10Afin que le règne, et la domination, et la grandeur des Royaumes qui sont sous tous les cieux, soit donné au peuple des Saints du Souverain ; son Royaume est un Royaume éternel, et tous les Empires lui seront assujettis, et lui obéiront. 11Jusqu’ici est la fin de cette parole-là. Quant à moi Daniel, mes pensées me troublèrent fort, et mon bon visage fut changé en moi ; toutefois je gardai cette parole dans mon coeur. 12

Vision du bélier et du bouc.

13La troisième année du Roi Belsatsar, une vision m’apparut, à moi Daniel, après celle qui m’était apparue au commencement. 14Je vis donc une vision, et ce fut à Susan, capitale de la Province d’Hélam que je la vis ; je vis, dis-je, une vision, et j’étais sur le fleuve d’Ulaï. 15Et j’élevai mes yeux, et regardai ; et voici, un bélier se tenait près du fleuve, et il avait deux cornes ; et les deux cornes étaient hautes ; mais l’une était plus haute que l’autre, et la plus haute s’élevait sur le derrière. 16Je vis ce bélier heurtant des cornes contre l’Occident, et contre l’Aquilon, et contre le Midi, et pas une bête ne pouvait subsister devant lui, et il n’y avait personne qui lui pût rien ôter, mais il agissait selon sa volonté, et devenait grand. 17Et comme je regardais cela, voici, un bouc d’entre les chèvres venait de l’Occident sur le dessus de toute la terre, et ne touchait point à terre ; et ce bouc avait entre ses yeux une corne, qui paraissait beaucoup. 18Et il vint jusqu’au bélier qui avait deux cornes, lequel j’avais vu se tenant près du fleuve, et il courut contre lui dans la fureur de sa force. 19Et je le vis approcher du bélier et s’irritant contre lui, il heurta le bélier, et brisa ses deux cornes ; et il n’y avait aucune force au bélier pour tenir ferme contre lui, et quand il l’eut jeté par terre, il le foula, et nul ne pouvait délivrer le bélier de sa puissance. 20Alors le bouc d’entre les chèvres devint fort grand, et sitôt qu’il fut devenu puissant, la grande corne fut rompue, et en sa place il en crût quatre, fort apparentes, vers les quatre vents des cieux. 21Et de l’une d’elles sortit une autre corne petite, qui s’agrandit vers le Midi, et vers l’Orient, et vers le pays de noblesse.
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